Comment créer une fenêtre fixe dans un véhicule ?

Je faisais les cent pas dans mon camion roulotte, tout en réfléchissant.

Pourquoi avons-nous touché à cette plaque ? Pourquoi avons-nous retiré ce hublot ?

Je chassais ces pensées d’un revers de la main : C’était nécessaire, indispensable même !

Cependant, je ne pouvais n’empêcher de regarder les bâches tendues et maintenues sur les deux trous béants par de l’adhésif. Au petit matin, en plein mois d’avril, je sentais bien que la nuit avait été fraîche !

Au bout d’un moment, je me suis écriée :

« Mon vieux, tu ne peux rester comme ça ! Hélas, je ne trouve pas de vitrage, ni en neuf, ni en occasion ! Franchement, j’ai beau réfléchir depuis des jours, je ne vois pas du tout comment fabriquer une ouverture à la fois solide et étanche… »

Soudain, j’ai entendu une voix lointaine :

« Pourquoi ne pas faire des fenêtres fixes ? »

J’ai ouvert de grands yeux. Pépère était-il capable de communiquer avec moi ?

Quelqu’un a monté l’escalier. Je me suis retournée. Tac venait d’entrer. Il s’est étonné :

« Ben ! T’en fais une tête… »

Puis, il a ajouté : 

« Je pense que ce serait plus simple de créer des fenêtres fixes. T’en dis quoi ? »

Il a eu une très bonne idée ce jour-là ! Je cours de ce pas te montrer comment fabriquer une fenêtre fixe…

 

1 – Le choix des matériaux

Pour la vitre, nous avons opté pour du Polyglass de 4 mm.

L’étiquette du « verre » utilisé.

 

C’est un vitrage synthétique transparent et très solide. Bien sûr, il faut le prendre épais.

Il ne craint ni la pluie, ni la neige, ni la grêle !

Pour les montants, nous avons choisi des tasseaux prévus pour être posés en extérieur. La section dépend de la taille de la fenêtre, cependant ils doivent être assez résistants.

Il faut enfin penser à la visserie (vis inox, rivets) et prendre du mastic-colle pour les joints (je trouve que le Sika colle est le meilleur).

 

2 – Choisir les formes des vitrages

Selon les endroits, tu peux être plus ou moins créatif.

À l’avant, nous nous sommes contentés de fabriquer une fenêtre aux dimensions des montants métalliques. Alors que pour celle du côté, nous avons imaginé une forme en L.

En un coup de baguette magique, on obtient une belle fenêtre !

 

3 – Préparer le support

  • Si tu places ton vitrage entre des montants, il faut s’assurer qu’ils sont sains. Si ce sont des barres en acier et qu’elles sont rouillées, tu devras les poncer et mettre de la peinture anticorrosion dessus.
À présent, les traverses métalliques sont bien protégées.

 

  • Tu peux aussi créer ton propre support en bois ou en acier.
Dans notre cas, les montants servent aussi à renforcer la carrosserie en fibres de verre et résine.

 

  • Tu perces la paroi là où tu fixeras les rivets.
Nous avons mis de la bande d’étanchéité pour combler les anciens trous qui ne seront pas utilisés. Mieux vaut prévenir les infiltrations d’eau…
Encore des p’tits trous…

 

  • Tu seras peut-être aussi confronté à la nécessité d’égaliser le support…
Que de poussières en ponçant la résine polyester !

 

  • Pense à la façon dont ton vitrage va tenir dans son logement.

Pour la vitre à l’avant, nous avons fixé une plaque en acier galvanisé par l’extérieur, contre laquelle le cadre de la fenêtre s’appuie. Nous avons fait cela pour l’obliger à se tenir droit.

Joint d’étanchéité entre la feuille métallique et les montants en acier.

La plaque est d’abord collée au mastic-colle puis rivetée. Nous avons placé des rondelles derrière les rivets afin de mieux les faire tenir. Cela évite aussi qu’ils écrasent ou éclatent la paroi en polyester.

Tac a ensuite recouvert les têtes des rivets avec du mastic-colle pour qu’il n’y ait aucun risque d’infiltration. L’eau passe partout…

La plaque métallique dépasse un peu à l’intérieur afin que le cadre en bois vienne s’appuyer dessus.

4 – Poser le vitrage

Bon, il faut déjà l’avoir découpé à la bonne dimension ! Si comme nous, tu choisis du Polyglass, ou un produit similaire, tu pourras le couper au cutteur. C’est un peu raide, il faut repasser de nombreuses fois, mais ça se fait bien.

Tu as le choix entre deux manières :

 

a – Après avoir vissé ton vitrage sur ton cadre, tu peux ajouter du mastic-colle (selon le type d’installation que tu choisis).

Les vis sont de l’autre côté. Elles sont plates et seront cachées par la tôle extérieure.

Ensuite, tu n’as plus qu’à la poser, en faisant des joints d’étanchéité partout où l’eau de pluie pourrait s’insinuer.

Pour terminer, il faut boucher le moindre interstice pour éviter les infiltrations d’humidité.
La fenêtre avant, vue de l’extérieur.

 

 

b – Tu peux fixer ton vitrage directement sur les montants.

Tu commences par découper ta plaque de plexiglas aux dimensions souhaitées.

C’est parfait !

Tu prépares les supports : peinture, vernis…

C’est plus joli…

Ensuite, tu fixes le vitrage.

Le Polyglass est maintenu grâce à des rivets.

Nous avons volontairement coupé le Polyglass plus grand afin d’obtenir davantage de rigidité.

Tu découpes le panneau de résine ou la tôle (enfin, ce que tu as choisi, quoi) qui recouvrira ta vitre.

Dans notre cas, nous avons réutilisé la feuille de composite qui était à cet emplacement.

La forme de la fenêtre dessinée au dos de la plaque.
Le panneau découpé.
Sika, le meilleur ami du bricoleur ! 😀

Nous avons mis du mastic-colle sur le support…

Aux quatre coins pour qu’elle ne bouge pas.

… avant de riveter la plaque extérieure.

Tout le tour de la fenêtre est riveté.
Nous avons terminé en mettant un grand nombre de rivets, car la plaque est souple et à tendance à gondoler.
De l’intérieur…

 

 

Pour finir, tu recouvres les têtes des rivets (ou de tes vis) avec du mastic-colle et tu fais des joints d’étanchéité partout où la pluie peut s’infiltrer.

La fenêtre terminée.

 

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