As-tu envie de rire ?
Je vais te parler des mauvaises surprises que j’ai eues en retirant certains éléments.
Ah, les joies du bricolage ! Sur le coup, elles ne te font pas rire, mais plutôt soupirer : « Pourquoi ai-je démonté ce truc ? Pourquoi ? ».
Place à un petit florilège des surprises qu’on peut trouver sur un véhicule :
1- La plaque cache-misère
Depuis deux ans, je me posais une question : que dissimule le panneau en polyester qui est fixé sur le côté passager de la caisse ?
Eh bien, le 25 mars 2017, par une belle journée ensoleillée, j’ai eu la réponse.
Elle cachait un trou dans la cellule !
Ou plutôt, l’emplacement d’une ancienne huisserie…
La porte latérale est condamnée depuis que le camion n’appartient plus à la médecine du travail (donc depuis au moins dix ans). Derrière, se trouve la douche.
Nous nous sommes retrouvés face à un étrange isolant multicouche. Après l’avoir découpé, nous sommes tombés sur une fine plaque de contreplaqué (5 mm d’épaisseur).
C’était amusant : elle avait tellement de trous de vis, que de l’intérieur, on voyait plein de rayons de lumière passer à travers.
2 – L’humidité cachée
Nous restons dans les cachoteries.
En démontant l’escalier que nous avions construit en 2015 – mais qui ne me plaisait pas – nous avons vu des traces de moisissures sur le lambris.
Prenant notre courage à deux mains, nous l’avons arraché. Plus exactement, j’ai insisté pour l’enlever et Tac m’a suivie, en dépit de son hésitation et de ses craintes.
Et là, nous découvrons le pot aux roses : l’isolant a déjà été changé et il y a plein d’humidité sur la paroi du véhicule.
Sais-tu comment sont faits les murs d’un camion de la médecine du travail ? Non ?
Hé bien, je vais te montrer.
Tout d’abord, il y a l’habillage intérieur. En 1980, c’était un médium couleur tabac. Pas terrible. Le voici, sur l’autre mur de la chambre, qui avait aussi eu des infiltrations d’humidité.
Sous le médium se trouve un isolant en polystyrène expansé de 45 mm.
Enfin, la paroi extérieure en résine polyester et fibre de verre est à nu.
« Mais d’où provient cette humidité ? » a réfléchi Tac.
Nous avons rapidement trouvé l’origine du désastre :
En effet, les joints n’ont pas dû être régulièrement refaits durant les trente-sept années de vie du camion. Lorsque nous l’avons eu, nous avions mis du Sika mastic tout autour des fenêtres. Mais le mal s’était déjà infiltré sous cette ouverture…
3 – Le super hublot de machine à laver
À tous les adeptes de la récupération, de la décroissance et du détournement d’objets, un hublot de machine à laver n’est pas étanche !
Quand j’ai dit cela, un ami m’a regardé avec un air incrédule.
« Bah, ma machine à laver, elle ne fuit pas ! »
C’est vrai. L’eau reste dans une machine à ouverture frontale par magie. Au bout d’un moment, les effets de l’enchantement s’estompent et c’est l’inondation dans la maison.
Mais non !
C’est le gros joint gris très moche qui fait l’étanchéité.
Donc, un hublot de machine à laver sans son joint, c’est comme un tonneau percé.
La preuve en image :
En plus, l’épaisseur du verre et son incurvation ne laissent pas passer la lumière.
Toutefois, je comprends aisément l’idée de la personne qui l’a installé…
Retour sur la découverte de ce souci.
Après avoir dégarni le dessous de la fenêtre, j’ai été prise d’une frénésie de démontage. J’avais un étrange pressentiment.
J’ai demandé à Tac de m’aider à retirer le lit et le lambris.
Voici le patchwork mis au jour :
En plus, quand nous avons retiré le hublot, puis la plaque sur laquelle il était fixé, nous avons constaté que de l’eau s’était infiltré le long des écrous qui avaient été mis.
4 – Quand tu t’aperçois que ton plancher est pourri par endroits
Dans la famille infiltration d’eau, je demande le plancher !
J’ai déjà eu ce problème sur mon camping-car…
J’ai donc une chance incroyable pour avoir des véhicules avec des sols pourris ! À croire que je les attire…
Sur le camion roulotte, le plancher est composé :
- de plaques de polyester (côté route),
- d’un isolant en polystyrène expansé de 60 mm,
- d’un contreplaqué de coffrage de 20 mm, sur laquelle étaient collées des dalles de PVC à l’origine (qui avait été remplacées par des lames de parquet). Le contreplaqué de coffrage est recouvert de résine sur ses deux faces et est résistant.
Le problème, c’est que ce contreplaqué n’est pas super-résistant aux infiltrations d’eau.
Une fenêtre et le hublot ont pris l’eau, ce qui a progressivement endommagé le bois.
En enlevant le parquet, nous avons délogé un grand nombre de fourmis qui appréciaient l’humidité des lieux 😀 .
5 – La caisse coupée par le constructeur
Quand l’équipementier a voulu poser la cellule sur le châssis, il a constaté que l’axe reliant le moteur à la boite de vitesse gênait. Il a donc pratiqué une ouverture en bas de la caisse. Mais personne n’a jugé utile de reboucher, d’une manière ou d’une autre, ce trou donnant directement dehors.
Si tu savais comme j’ai pesté contre l’aménageur !
C’est vrai, pourquoi prendre la peine de rendre cette zone étanche ? Un coup de lapidaire et on passe à autre chose…
6 – Une fuite dans le toit ?
Après avoir mis en lumière toutes ces surprises, Tac sourit : « Par chance, il n’y a pas d’infiltration d’eau par le toit. »
Ce n’est pas tout à fait exact car lors de gros orages je constate rapidement lorsque les joints sur les attaches des panneaux solaires sont endommagés. Mais c’est très rare et limité à quelques gouttes.
Par contre, j’ai vécu dans une maison dont la toiture en tuiles n’était pas étanche.
Un après-midi, je faisais une sieste. J’ai été réveillé en sursaut par la sensation désagréable de l’eau sur ma peau.
J’étais dans mon lit et il pleuvait sur moi !
C’était un véritable cauchemar. Une petite marre s’était formée, entre la table de chevet et le matelas, à quelques centimètres de ma tête.
Mon propriétaire n’était pas enclin à effectuer les réparations nécessaires. Alors, malgré l’adorable jardinet, je suis partie.
J’ai dressé ici la liste des (mauvaises) surprises que j’ai rencontré avec Pépère. Si tu en as connues d’autres, n’hésite pas à les partager en commentaire…